Vendredi, ca sent encore la glace....
N'ayant pu aller me foutre un glacon dans la tronche le week-end dernier pour faute de partenaire, j'y remedie cette fois en attrappant un copain a la gare de Grenoble, pour aller grimper demain dans un coin qui reste a definir, probablement aux alentours de Bourg d'Oisans, peut-etre vallon du Veneon ou Vallon du Diable, si les conditions le permettent et surtout si ca n'est pas trop avalancheux. Quoi qu'il ens oit, mon ARVA (appareil de recherche de victimes d'avalanche) est dans mon sac, et ne me quittera pas pour la grimpette.
Hier je suis tombe sur ce message de lutine, et je me disais qu'elle n'avait pas tout a fait tort... En effet, je pense que lorsque tout va bien, non seulement on n'eprouve plus tellement le besoin d'ecrire (l'ecriture comme exutoire, comme partage du mal-etre, comme preuve de sa propre existence malgre ses petites souffrances personnelles, ...), mais aussi, on a beaucoup moins d'inspiration, du moins c'est ce qui m'arrive. Attention, pas que je me gausse d'avoir un quelconque talent pour l'ecriture, mais lorsque j'ai de la peine, du vague a l'ame, ma tete cherche un moyen de le dire, et ce moyen, ce sont des textes, parfois bizarres, souvent tristes. Mais etrangement, lorsque tout va bien, j'ai du mal a coller des mots sur un sentiment de bonheur. Alors... Peut-etre que tout simplement, ce bonheur n'est pas encore assez intense, peut-etre qu'il y a, au-dela de ca, une etape de plus, apres laquelle j'arriverais a ecrire des textes relativement bons et gais. Ou peut-etre pas. Peut-etre que les textes les plus touchants sont ceux ecrits par des personnes tourmentees. Alors apres tout, si pour ecrire de belles choses, il faut renoncer a etre heureux, je crois que je prefere rester mediocre.
En tout cas, une chose est sure : je vais bien.